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Les souvenirs de Gérard Glatt venu au salon du livre en 2017

Quand la commune s'honorer, j'espère, de ce témoignage...

Juin 2018, Gérard Glatt :
« Eh non, je ne serai pas avec vous puisque, à ces mêmes dates, je serai en Haute Savoie, pour le 29ème Salon du livre de la Montagne, à Passy, dans la vallée de l’Arve, où je présenterai mon dernier opus, Et le ciel se refuse à pleurer...
Cette vallée, vous l’ai-je dit, à laquelle je dois d’être encore de ce monde, j’avais huit ans : chaque matin, fenêtre ouverte sur le mont Blanc, pendant six mois... Le titre que les Presses de la Cité sortiront l’année prochaine, je vous “le livre“ en primeur : L’Enfant des Soldanelles.
Mais, en effet, je serai cependant non loin de vous grâce à la loterie que vous mettez en place. Je suis très heureux que Retour à Belle Etoile fasse encore partie du jeu. »

11 juillet 2018... À Gérard Glatt... « ...Comme en 2015 et 2016, un livre sera donc publié à l’occasion du salon... Si vous avez un peu de temps (car forcément je suis en retard pour ce livre... mais bon, c’est déjà tellement improbable de parvenir à le réaliser... .....) et l’envie... je vous propose "une page blanche"...

Soit de souvenirs de votre venue en 2016... soit soit... ce que vous voulez !... »

11 juillet 2018, Gérard Glatt :
« Non !!!! Je n’étais pas là en 2016, mais en 2017.
Ça change tout, n’est-ce pas ?

Mais, oui !!! Je vais essayer de vous faire quelque chose !... »

Ah oui, parfois j’en oublie notre année et les années... Avec le temps... comme chantait Nino Ferrer... Mais non Colette !, LF !, et contrairement à ceux tu te souviens, pour l’instant, je n’oublie pas... « Ce n’est pas ma faute » elle murmurait tendrement quand elle oubliait
« - Un jour tu vas m’oublier !?
- Non, toi je ne t’oublierai jamais...»
Pourtant quelques semaines plus tard, durant quelques jours, ce fut le cas, une éclipse totale... Ah oui, vous attendez la suite, le "quelque chose"...

Les souvenirs de Gérard Glatt...

Souvenir, souvenir...

2017 ? 2017, mon année montcuquoise ! L’année tant attendue, l’année tant espérée, qui me valut tant de jalousie, de méchancetés de la part de certains. Un exemple ? Un exemple ? me demandez-vous. Quelle exigence, alors que vous me lisez depuis une seconde à peine. « Ah ! cher Monsieur... » Parce que les horreurs ne s’annoncent qu’ainsi : des majuscules, sinon rien ! Je reprends : « Ah ! cher Monsieur, pour avoir obtenu ce prix, le premier prix littéraire attribué en cette année 2017, assurément, avez-vous dû être le seul à y prétendre ? Parce que quoi, ce livre*... Et quoi, pis, ce prix ? » Que me voulait donc ce barbon que j’ignorais ? qui m’ignorait ? tandis qu’un instant plus tôt nous nous ignorions ? Eh, oui, il me jalousait... Il me jalousait, je le crois encore.
Il avait bien raison, d’ailleurs, il avait bien raison, j’en conviens. C’est que l’avant-veille, j’avais été accueilli, tel un prince et son royal soleil – oui, oui, le symbole est hardi, mais ce fut... – en la sublime gare de Cahors où j’étais attendu, micros et caméras en tête, à la descente de mon cheval de fer, encore fumant d’écume blonde. Cahors, capitale lotoise, que j’eus le privilège, dûment guidé par l’instigateur ouvrier du Salon du livre montcuquois, Stéphane, comte de Terdream – oui, sur un petit nuage j’étais, que mon ardent soleil avait épargné – de visiter à mon aise, de la cathédrale Saint-Etienne au pont Valentré, ou pont du Diable, sans oublier les ombrages plataniers de son boulevard Gambetta.
Cet accueil bellement réussi, et apprécié de moi, je devais être bientôt reçu par le divin Claude de Robin-Hood, au cœur de vallons que mes rayons, pressés de vendanges, se seraient hâtés de roussir si je n’avais mis de holà à leur vibrante ferveur. Et puis, le soir venu, à la chandelle du destin, perdu au milieu d’une gouailleuse populace, nous avions bu jusqu’à plus soif, mais comme seuls savent boire les seigneurs, avec cette dignité naturelle qui leur sied, maîtres du temporel comme de l’éternité... Ah, divin Claude à la barbe mousseuse, aussi blonde que l’écume, qui mastiquait, triturait au gré de ses mandibules – c’était l’élégance même –, les mets délicats qui lui étaient présentés...
Que dire du lendemain ? Que l’on m’avait mandé de Querçy-Noises pour une interview de qualité qui, à ma surprise, me concernait. Que voulez-vous, sur l’instant, lorsque le sieur Quet, dit Didier de La Vie..., s’était avancé pour me dire : " On y va ? ", sans altesse, ni rien ajouter d’autre, j’avais songé à une erreur. Bref. " On y va ", avais-je répondu. Et nous y étions allés, une heure durant, dans ce havre de paix où il me soumit à la question. Beaucoup moins pénible à supporter, c’est à retenir, que ne le prétendent souventes fois certains manants malmenés. Enfin, bon ! Finalement, me trouvant bien là où j’étais, et l’heure de midi étant déjà sonnée, je m’étais décidé à y rester pour me sustenter un brin.

Une nouvelle interview devait bientôt s’ensuivre. À peine avais-je achevé de déguster le fameux café lotois tant prisé des connaisseurs. C’est que je n’avais pu résister à l’envie d’y goûter, bien que l’idée d’un thé d’Annam me perforât cruellement l’intellect. Bref, derechef ! je suivis l’aimable Terdream qu’accompagnait le non moins estimable Philippe de Jodoigne, duc de Namur, en personne. Une sorte de bon géant, à la voix sucrée, un soupçon caramélisée, que je regrettais de n’avoir point connu plus tôt ! Tous deux, en ces temps toujours aussi brûlants, me soumirent cette fois aux questions les plus acidulées qui fussent. Sans me vanter, ce jour-là, je le crois vraiment, j’en suis même sûr, je fus bon ! D’ailleurs, l’éloquent silence, le silence assourdissant de la tour montcuquoise, à l’ombre de laquelle nous n’étions pas – pour le coup, supplice véritable – en témoignerait certainement encore.
Que pourrais-je dire à présent du surlendemain ? Rien, rien, hélas, car le comte de Terdream, il me semble, s’impatiente... D’un doigt posé sur les lèvres, il me fait signe... Je serais trop long, me suggère-t-on. Ah, comme j’aurais pourtant souhaité parler de cet âpre, de ce raboteux moment de signatures ! Et de ce repas aux cent, aux mille denrées offertes à mes yeux qui, tandis que je méditais, me filèrent sous le nez ! Et de la gouleyance de ce vin de pays... Mais soit, messire de Terdream, j’arrête. J’arrête ici. Vous avez raison, il le faut bien. Encore un mot cependant. Rien qu’un seul. Pour ajouter, si cela n’a pas encore été compris, que ces quelques heures passées à Montcuq en Quercy Blanc (j’y tiens !) furent pour moi les plus bienfaisantes de cette année 2017. Alors, que tous en soient vivement remerciés, sans négliger, c’est évident, les édiles locaux et départementaux qui eurent l’heur, en ces journées fastes, de me serrer les mains.
Longue vie au Salon du livre de Montcuq ! Et merci à vous, Stéphane.

Gérard Glatt

* Retour à Belle Etoile (Presses de la Cité, 2016), prix salondulivre.net 2017

Publié dans le livre Montcuq en Quercy Blanc 11 et 12 août 2018 (Troisième salon du livre, Questions aux écrivains et autres curiosités)

Une photo de l'histoire culturelle de Montcuq : Gérard Glatt et Philippe De Riemaecker
Gérard Glatt et Philippe De Riemaecker

Merci pour tout Gérard,

Stéphane



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